Larmes


Si plus aucune larme ne nous reste pour pleurer
Ceux qu’encore nous aimons et qui ont trépassé
Si nos cœurs dénervés s’acharnent et se rebellent
Nos visages émaciés témoignant notre peine

Si plus aucune larme ne suffit pour combler
Ce gouffre béant laissé par l’infortune
Inutile la sagesse qui pourtant nous enseigne
Que mortelle et périssable demeure toute chose née

Que la joie de la naissance dissimule la semence
Qui crée tous ces instants d’ineffable souffrance
Aussi, vois-tu, chaque larme devient mon élixir

Je me goinfre de ma peine, me délecte de cette cendre
Et dans cette géhenne où tu me vois descendre
Sache bien que j’y médite chacun de nos soupirs


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